Dior, une nuit à l’Opéra
En mars dernier, la présentation de la collection Automne-Hiver 2013-2014 de la Maison Dior nous avait déjà plongé en plein surréalisme, les mannequins semblant se déplacer sur des nuages de douceur et d’élégance. La célèbre maison de couture n’a pourtant finit pas de nous émerveiller et nous plonge pour sa prochaine campagne dans un merveilleux songe sous les dorures de l’Opéra Garnier.
Décor rêvé pour cette véritable ode à la féminité, l’Opéra de Paris devient l’espace d’une campagne un écrin d’exception dans lequel robes du soir et tailleurs bars dansent un ballet d’élégance. Sur le rouge des fauteuils de loge, dans l’immensité du grand escalier, les robes défilent et tournoient, composant une mélodie mystérieuse et enivrante dans une véritable symphonie de soie et d’astrakan.
Pour l’automne 2013, Raf Simons continue d’explorer les codes de la maison du 30, avenue Montaigne, associant ici les matières dans un pas de deux troublant, jouant là la superposition des couleurs et des motifs.
Le talentueux directeur artistique a choisi l’un des plus somptueux monuments historiques de la capitale pour nous livrer en photographie la quintessence de la Parisienne toute en élégance et en délicatesse.
C’est à travers l’objectif du photographe belge Willy Vanderperre, connu pour ses portraits en clair-obscur et un univers onirique et mystérieux, qu’apparaît, majestueuse et évanescente la nouvelle femme Dior, dans un mélange de sophistication et de juste modernité.
Elle s’habille de noir, de blanc et de gris, mais aussi de corail et de rouge, et semble se fondre dans ce cadre luxueux. Elle porte une veste Bar sur sa robe de cocktail asymétrique ou une robe en astrakan couleur passion.
Parée de manchette et collier de perles taille XXL, son sac Lady Dior au bras, elle arpente les couloirs de l’Opéra Garnier, admire les dorures de ses salons, le marbre de ses statues.
Héroïne d’une odyssée nocturne entre rêve et réalité, la femme Dior se révèle à nous, audacieuse, féminine et terriblement contemporaine. Un brin aventureuse, elle fait des couloirs de l’Opéra son nouveau royaume partant à la recherche du seul maître des lieux. Et peut-être qu’au détour d’un couloir, la rencontre entre la Parisienne et Erik le fantôme aura lieu ?
Marie-Odile Radom
Related posts: