Cartier illumine la Biennale des Antiquaires

« Pour moi, le Grand Palais, c’est le cœur même de Paris, l’idée de Paris et son côté universel […] C’est en plus un lieu que j’adore, où j’ai organisé des défilés incroyables. J’ai voulu souligner l’immensité et la splendeur de la verrière qui sera comme un ciel protecteur des objets exceptionnels qui seront présentés par les antiquaires, les galeries et les joailliers. » Karl Lagerfeld

Jusqu’au 23 Septembre 2012, se tient au Grand Palais l’un des événements culturels les plus importants de cette rentrée. Depuis le 14 septembre, 122 marchands de renommée internationale présentent au Grand Palais le plus beau et le plus cher du marché de l’art pour la XXVIème Biennale des Antiquaires dans une atmosphère luxueuse tout droit sortie de l’imagination du couturier Karl Lagerfeld.

C’est en fouillant dans les archives du Grand Palais que Karl Lagerfeld a eu l’idée de rendre hommage aux grandes manifestations qui ont estampillé le Grand Palais au début du XXe siècle, tout en renouant avec le Paris haussmannien et ses galeries marchandes. Grand collectionneur, il fait revivre l’esprit des galeries marchandes du Second Empire pour accueillir le meilleur et le plus rare des antiquités.

Le couturier a choisi d’aligner, sur les places et avenues de la capitale, des stands vitrines comme sous le second Empire. Ainsi, les Champs-Élysées ont été reconstitués au centre du Grand Palais. Les stands des antiquaires sont conçus comme des appartements de prestige. Deux hectares de moquette reprenant le thème du pavé parisien ont été déroulés.

Tous les deux ans, l’incontournable rendez-vous des collectionneurs et amateurs de belles choses, vitrine parisienne des arts décoratifs du monde entier, déploie ses fastes durant dix-sept jours sous la coupole du Grand Palais. Cette année, 8.000 œuvres d’exception (mobilier, tableaux et haute joaillerie) sont rassemblées sous la nef, surplombée par une montgolfière ancienne accueillant les visiteurs, clin d’œil aux premières expositions aéronautiques du Grand Palais.

La joaillerie a écrasé de ses mille feux les antiquités présentées à la Biennale, mobilisant la plupart des maisons de la Place Vendôme. Occasion rare de présenter la haute joaillerie contemporaine au grand public, la Biennale est un écrin prestigieux, à la mesure des plus grandes maisons de Haute-Joaillerie. Présent depuis 1964 parmi les exposants les plus prestigieux , la Maison Cartier révèle sa souveraineté joaillière avec un stand de 250 m².

Confié au talent du designer français Tristan Auer, connu pour son approche raffinée et sur mesure de la décoration, ce spectaculaire écrin est à l’image de l’envergure, de la puissance créative et de la légitimité du roi des joailliers, qui présente simultanément 148 pièces de haute joaillerie ainsi que 12 objets précieux et une sélection de pièces de la collection Cartier Tradition.

Suivant le savoir-faire légendaire de cette grande Maison, les pièces exposées ont nécessité jusqu’à deux ans de travail, faisant même appel à l’art de la gravure et de la sculpture sur pierre, brillante démonstration d’une haute-joaillerie inventive faisant preuve d’une très grande technicité. S’articulant autour de quatre thématiques, ces pièces sont l’occasion d’un véritable dépaysement autour d’un paysage changeant, tantôt luxuriant, solaire, boréal ou urbain.

Courbes et lignes tendues se rencontrent dans le Paysage Urbain. L’architecture tout en contraste et modernité nous entraine dans un mouvement de jeux d’optique et de parfaite illusion où l’aigue-marine taille briolette se givre de filaments de glace de diamants.

Le Paysage Solaire dévoile des bagues éblouissantes semblant émerger d’une éclipse solaire. De sublimes camaïeux de bruns, de sable et d’ocre, révèlent toute la subtilité de ces pièces exceptionnelles. La Maison Cartier défie les frontières du style et maîtrise un bestiaire en trois dimensions dans lequel la panthère fait le jeu de bracelets.

Des pierres à la pureté glaciale, et à la profondeur translucide irradient de lumière tel un Paysage Boréal. La Maison Cartier dévoile un univers boréal où les pierres précieuses deviennent de majestueux félins.

Intenses éclats de rouge, couleurs sensuelles et pierres exceptionnelles se côtoient dans un Paysage Luxuriant. Un trésor flamboyant de rubis, d’émeraudes, de saphirs et de diamants qui embrase les sens.

Dans cette Biennale de toute beauté, la Maison Cartier nous offre un véritable voyage dans l’univers de la Haute-Joaillerie, dans une démonstration époustouflante d’un savoir-faire hors du commun. Force et modernité se matérialisent à travers la créativité d’un dessin radical, de jeux d’optiques en noir et blanc, de constructions à l’image d’édifices urbains contemporains mais aussi de la maîtrise des codes maison.

Attention, le dimanche 23 septembre, la Biennale fermera à 15h avec un dernier accès à 14h.

Entrée : 30 €, gratuit pour les étudiants en art et les enfants de moins de 12 ans.

Grand Palais – Avenue Winston Churchill 75008 Paris

Marie-Odile Radom

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