Nomart, l’art à la portée de tous
« Les artistes avec lesquels je collabore sont tous des amis. Je privilégie l’échange, j’apprends beaucoup de choses et cela me nourrit ». Ethan Benmussa
A la fin des années 50, le monde de l’art a vu émerger le Pop Art américain avec Andy Warhol. Illustrateur commercial reconnu, Andy Warhol devient célèbre pour son travail en tant que peintre, réalisateur de films avant-gardistes, producteur de musique et auteur.
Tournant le dos au monde aseptisé des galeries qu’il juge trop mercantile et élitiste, Andy Warhol inaugure le 28 janvier 1964 à New York sa Factory, un immense atelier créatif dans une vieille usine au 5e étage d’un immeuble de la 47e rue.
Devenu une véritable oeuvre d’art, le loft – ouvert à tous ceux qui désiraient pénétrer dans l’univers warholien – était entièrement recouvert de papier d’aluminium et de peinture argentée et rassemble autour de son créateur un large éventail d’artistes, d’écrivains, de musiciens et de célébrités.
Peintres, photographes et sculpteurs de tout rang s’y bousculaient pour échanger, discuter et trouver l’inspiration, offrant ainsi aux anonymes et aux célébrités un accès direct à un art populaire dans un lieu devenu rapidement l’épicentre de la culture underground.
De nos jours, pousser la porte d’une galerie d’art ou entrer dans un musée est loin d’être une démarche accessible pour tous. Et même si les occasions de découvrir le travail d’artistes reconnus se multiplient, il s’avère parfois difficile d’aller à la rencontre de l’art.
Et si c’était à l’art de venir vers vous ? Et si, pour une fois, le monde de l’art bouleversait ses codes et sortait des galeries pour venir à votre rencontre ? C’est le concept innovant que propose la galerie nomade Nomart : désacraliser l’art afin de le rendre accessible au plus grand nombre pour donner l’opportunité aux artistes de se faire connaître du grand public !
Chaque mois, des artistes de talent connus ou émergents seront mis à l’honneur dans des espaces insolites et surprenants. Lofts, jardins, caves voûtées, rooftops, restaurants, clubs et autres espaces alternatifs deviendront le temps d’une exposition des lieux d’art itinérants pour que le public, néophyte ou averti, découvre de nouveaux modes d’expression.
Qui a dit que l’art était réservé à une élite ? En exposant l’art là où on ne l’attend pas, Nomart offre une grande proximité entre les artistes et leur public. Le public peut ainsi vivre une expérience artistique à travers leur ressenti, une installation ou encore une performance. L’entrée, gratuite mais sur invitation, donne le droit à de nombreux privilèges.
A l’affût des artistes en mouvement qui feront l’art de demain, Nomart accompagne ses coups de cœur dans l’objectif de les promouvoir et de suivre leur évolution sur le long terme. Treize artistes, entre art contemporain, photographie, street-art et sculpture ont d’ores et déjà été pris sous l’aile de la start-up fondée par Ethan Benmussa.
Photographe français né en 1974, Michaël Guez pose son regard unique sur les mégapoles. Lorsqu’en 2004, il décide pour la première fois d’aller exercer son art entre les blocks impressionnants de New York, l’artiste est totalement séduit par la ville. Il en extraira deux ans plus tard une exposition haute en couleurs, originale et troublante de réalisme.
Torrick Ablack, alias Toxic, est considéré comme l’un des pionniers du graffiti new-yorkais des années 80. D’abord artiste de rue, ses oeuvres investissent galeries et musées ne se limitant plus aux frontières de la rue.
Très tôt, Toxic se lie d’amitié avec des artistes tels que Rammellzze et Jean Michel Basquiat avec qui il crée le collectif Hollywood Africans. Adepte des graffitis colorés et abstraits, il utilise des couleurs vives maîtrisées à l’aide des différentes techniques de peinture au spray pour aboutir à un univers futuriste en perpétuelle activité.
Enfant du XIX ème arrondissement de Paris, Paps Touré a grandit dans une famille ivoirienne. Sa vie bascule lorsqu’il rencontre un SDF sur le pont Stalingrad et le prend en photo avec son Nikon D40.
Depuis 2010, il arpente Paris et se fait le témoin du quotidien de sa ville. Armé de son appareil photo, il photographie des instants de vie, des scènes de vie cocasses, des SDF, des chiens. A travers son regard monochrome, il met en lumière la dureté mais aussi la douceur de la ville, pour nous faire prendre conscience de ce qui nous entoure.
De nombreux autres artistes sont appelés à rejoindre l’écurie dans les prochains mois. Mais en attendant leur prochaine exposition, vous pouvez toujours vous rendre sur leur site pour découvrir les artistes et leurs œuvres avant de partir à leur rencontre.
Marie-Odile Radom
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