Yokan Collection in Paris

Connaissez-vous le Yokan ? Cette pâtisserie traditionnelle japonaise apparue à l’époque Muromachi (1392-1573) est composée de pâte de haricot rouge (Azuki) et de sucre traditionnel japonais extrait de la canne à sucre (Wasambo-tô), le tout gélifié avec de l’agar-agar (Kanten).

Cette petite gourmandise à la texture subtile et sensuelle se déguste paisiblement accompagnée d’une tasse de thé amer ou de thé vert, qui fera ressortir la subtilité de sa texture et la délicatesse de ses saveurs.

Hautement raffinée, cette pâtisserie prisée par les gourmets peut également se marier avec un saké, une coupe de champagne ou même un verre de whisky. Car elle ne se déguste pas comme n’importe quelle pâtisserie.

Non, elle s’envisage plutôt comme une œuvre d’art poétique et colorée, qui change au gré des saisons. Oui, le Yokan flatte l’oeil aussi bien qu’il régale le palais, éveillant alors nos cinq sens.

Il évoque la délicatesse du contact d’abord sous la pression légère de la main et du bâtonnet, puis celle du palais et de la langue (le toucher). Ses parfums doux et caractéristiques lui confèrent toute sa finesse (l’odorat). Ses noms poétiques flattent notre oreille (l’ouïe) quand il suffit d’admirer ses couleurs et ses formes pour être séduit (la vue).

Les parfums, les couleurs et la forme des Yokan se déclinent à l’infini et comme pour la mode, se réfèrent aux 4 saisons. Au printemps, on sert le TÔ-ZAKURA (Horizons Vaporeux de Cerisiers en Fleurs) dont le nom rappelle qu’au printemps, les fleurs des cerisiers sont épanouies et qu’elles panachent le paysage de ravissantes couleurs. En automne, on offre le KOZUE no AKI (Palette d’Automne) qui évoque les couleurs chatoyantes des feuillages changeants, en particulier ceux des érables…

Et c’est précisément ces petites merveilles gustatives que nous vous proposons de découvrir le temps d’un week-end au travers du parcours Yokan Collection in Paris, un parcours pédagogique, gustatif et sensoriel conçu et scénographié par l’Agence [o,o].

Jusqu’au 20 Mars, onze Maîtres Pâtissiers japonais du collectif YOKAN COLLECTION vous invitent à invite à explorer l’univers du Yokan sous toutes ses facettes en le découvrant comme un poème de saison, un bijou précieux.

Exposition, démonstrations et bien entendu séances de dégustation vous feront découvrir l’histoire de cette pâtisserie emblématique de la gastronomie japonaise et son art de vivre. Vous pourrez ainsi admirer ses formes multiples, goûter ses mille saveurs et comprendre ses symboliques.

Grâce à ses onze maîtres pâtissiers, vous pourrez découvrir onze univers de dégustation totalement différents. Ainsi les Yokan de Kaishindo – dans la préfecture d’Iwate, dans le Nord-est du Japon-  sont excellents pour la santé. Forts d’une tradition du yokan depuis plus de 300 ans, ils peuvent être utilisés lors de performances sportives pour un regain d’énergie.

Mélanges d’élégance et de modernité, de tradition et d’innovation, les Yokan de Toraya, fournisseur officiel depuis près de quatre siècles de la Cour Impériale, représentent la quintessence des pâtisseries japonaises.

Les Yokan d’OBUSEDO célèbrent le bonheur et la joie, lors de célébrations telles que les mariages. Pour confectionner ses Yokan, l’entreprise – sensible à la protection de l’environnement et au développement du tourisme – utilise une pâte douce faite de chair de châtaigne.

Les Yokan d’AOYAGISEIKE se présentent dans de précieux écrins, comme des bijoux. Raffinés, ils pourront rapidement s’inscrire dans le quotidien des Parisiens et se déguster à la terrasse d’un café, entre deux rendez-vous.

KOEIDO se situe et a été fondée en 1856. Plus nomades, les Yokan de Koeido – dans la préfecture d’Okayama – sont de délicieuses pâtisseries colorées, réalisées selon un procédé particulier exigeant du temps et de la patience. Ces Wagashis festifs sont à déguster assis dans l’herbe lors d’un pique-nique ou à l’occasion d’une promenade champêtre.

SHIBETSU-YOKAN, au nord-est du Japon, fabrique ses Yokan avec minutie dans la nature rigoureuse d’Hokkaido et cherche à atteindre la perfection en produisant des wagashis exclusifs, dans le plus pur respect de la tradition.

Les Yokan de SUZUKAKE, qu’ils soient chocolatés ou au café, au sésame ou aux fruits confits, se dégustent souvent à l’occasion de la cérémonie du thé. Une des spécialités du pâtissier est d’ailleurs le « Koicha », un Yokan au thé vert japonais intense, parfaitement succulents et visuellement intrigants.

Les Yokan d’Yoneya ont une dimension spirituelle. Ils sont vendus comme souvenir de pèlerinage au Temple Shinshoji du Mont Narita. Mais l’univers de ces wagashis est également « pop » et festif. On les déguste lors de garden party ou pour se rafraîchir lors des fortes chaleurs estivales.

Les Yokan de GANYUUDOU sont à déguster en nightclubs, de Tokyo à Paris. Des wagashis parfaits pour faire la fête.

Entreprise installée dans la préfecture de Saga, à Kyushu, la plus méridionale des 4 îles du Japon, Muraoka transpose la tradition des Yokan dans le quotidien, que ce soit pour des activités sportives ou le simple plaisir d’une dégustation autour d’un verre de whisky notamment.

TSUCHIYA, fondée en 1755 sur l’île d’Honshu, propose des Yokan très créatifs tant par leurs formes originales, comme les lions couchés, que dans leurs couleurs. Cette entreprise à l’univers baroque et poétique marie tradition et innovation et notamment un Yokan à base de kaki qui peut se déguster en visitant une exposition d’art.

Original et ludique, ce parcours initiatique met parfaitement en lumière les passerelles entre gastronomie et design, tradition et innovation, culture japonaise et culture française. Alors rendez-vous ce week-end à l’Espace Marais pour une expérience inédite de pure esthétisme et de délicatesse.

Rendez-vous à l’espace Marais – Marais (5 bis, rue de Beauce, Paris 3). Entrée libre.

Vendredi 18 et samedi 19 mars : 11-19h (démonstrations et dégustations par les Maîtres Pâtissiers à 11h30, 14h30 et 17h)

Dimanche 20 mars : 11-17h (démonstrations et dégustations par les Maîtres Pâtissiers à 11h30 et 14h30)

Marie-Odile Radom

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