La balade couture de Christian Louboutin
Paris, le 01 Mars. La folie de couleurs et la profusion de broderies des défilés de prêt-à-porter milanais laissent la place aux silhouettes élégantes des défilés parisiens. Il y a un mois déjà, la capitale française vibrait au son de la mode masculine avant de laisser la place aux si prestigieux défilés de Haute-Couture.
Les plus grandes maisons de couture ont alors rivalisé de délicatesse et de créativité pour nous offrir le meilleur du savoir-faire et mettre en avant le talent de leurs ateliers. Et si les vêtements ont attiré tous les regards, les souliers ont joué un rôle essentiel pour sublimer chaque silhouette.
Spécialiste en l’art du Talon Haut, Christian Louboutin met tout son talent à sublimer chaque femme. Signant chacune de ses créations de sa désormais célèbre semelle rouge, il sait mettre en valeur chaque courbure pour révéler la plus brûlante des féminités.
Une nouvelle fois, ses semelles rouges ont ponctué les collections de Haute-Couture de l’été prochain, prolongeant le propos des couturiers en chaussant les mannequins de la plus des manières ! Et comme un ultime hommage à leur beauté, les vernis Christian Louboutin Beauté ont achevé de parer les mouvements de ces belles de jour et de nuit !
Cette saison, le chausseur aux semelles rouges a renouvelé ses collaborations avec les créatrices Bouchra Jarrar, Yiqing Yin et Ulyana Sergeenko. Chacun des modèles a été spécialement conçu pour le défilé.
Puisant son inspiration auprès des élégantes de tous les continents, Christian Louboutin a entamé une nouvelle Odyssée Couture auprès des hussardes de Bouchra Jarrar, avant d’esquisser un pas de deux avec les créatures post-apocalyptiques de Yiqing Yin, pour honorer enfin le bal soviético-décadent d’Ulyana Sergeenko.
Virtuose de la coupe et du tailoring emprunté au vestiaire masculin, Bouchra Jarrar enveloppe ses muses dans de précieux manteaux d’officiers, dont les riches passementeries et le brocart doré s’adoucissent au contact de la fourrure fauve ou crème.
Les pantalons de moussaillon chic prennent le très large, et s’acoquinent avec un jabot de dentelles ou une blouse victorienne transparente, tandis que la virilité des cabans se frotte à l’extrême délicatesse de robes en soie que l’on croirait liquide.
Pour les accompagner, Christian Louboutin a imaginé d’invulnérables bottillons en python noir ou marine, en finition mat ou brillant, au talon ceint d’une virile chaîne de métal dont les oeillets dorés semblent être les sentinelles des fines chevilles de ces filles au masculin.
Une manucure mezzo voce au ton nude – Madame est Nue – complète enfin cette très chic réconciliation des genres.
A peine quelques heures plus tard, Yiqing Yin, fraîchement auréolée de son statut de membre permanent, célèbre la fin d’un monde et l’invention d’une nouvelle ère, avec une collection à la poésie crépusculaire baptisée Blooming ashes (cendres en fleur).
Les petites soeurs de Mad Max, vêtues de soie noire et de cotte de maille, côtoient des vestales en robes plissées terra cota, nouvelles interprétations de ces armures molles.
Des déesses dont la mythologie est encore à inventer s’avancent, sanglées de cuir tressé, abritées par des écailles de cuir découpées au laser par le créateur textile Coen Carsten, ou tapie dans une robe en LED et cordes de piano, créée avec le sculpteur Bastien Carré.
A leurs pieds, Christian Louboutin a déposé les redoutables Redalen, dont les lanières de cuir vernies noir ou gris et le talon vertige servent de sceptre à ces amazones au sex appeal trouble.
Mais la muse de Yiqing Yin conquiert également son nouveau monde dans des boots Karistrap en cuir noir, ou des Pointipik en suède brun, quand elle ne choisit pas son arme fatale : la botte à découpes Barbareva, dont le cuir noir se hérisse à l’occasion de spikes en métal.
Seule parure de cette fragile guerrière : une manucure ton sur ton – Just Nothing – , réalisée avec les vernis Christian Louboutin Beauté.
Le lendemain, c’est en Russie qu’Ulyana Sergeenko entraîne Christian Louboutin. La reine de son bal costumé est une comtesse de la fin de l’Empire Russe, dont les frasques s’accommodent à merveille de l’extravagance des années 80, tandis que David Bowie et Boy George réchauffent la guerre froide.
Robes de jeunes premières dévergondées, corsets pastels et jupons de dentelles, épaules aussi larges que l’esprit de celles qui les portent, satin irisé, tons acidulés et volume poussé à son maximum…
La sarabande d’Ulyana Sergeenko est une ode à la liberté d’expression et à la démesure, à laquelle se mêlent les créations surréalistes du chapelier Stephen Jones.
Christian Louboutin ajoute, pour sa part, une cerise acidulée sur ce gâteau disco-baroque, avec de hautes bottes de néo-cosaque en cuir noir à tige souple, des boots lacées en cuir métallisé ou à finition perlée, qui rivalisent d’espièglerie avec les escarpins à talons de 5cm en cuir noir ou blanc, dont le décolleté est délicatement crocheté de coton ton sur ton.
Créateur de génie, Christian Louboutin ne pouvait que trouver en la Haute Couture un terrain d’expression à la hauteur de son talent. Pour sublimer encore et encore les femmes.
crédit photo : © Filep Motwary pour Christian Louboutin
Défilés : Imaxtree
Marie-Odile Radom
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