Dans les coulisses du défilé Jil Sander SS15

Une nouveau roman débute chez Jil Sander pour cette collection Printemps-Été 2015, signée Rodolfo Paglialunga, le nouveau directeur artistique de la marque, prenant son inspiration dans le style androgyne de l’écrivaine et photographe suisse Annemarie Schwarzenbach.

Aventurière, rebelle mais portant toujours des tenues impeccables et soignées, celle que Thomas Mann surnommait l’ange dévasté fut une icône des années 30 et semble imposer son style sans faute dans une collection minimaliste et rigoureuse fusionnant à merveille le style masculin et féminin.

L’empreinte de la muse est bien là dans ces chemises d’hommes aux coupes strictes portées sous des pulls ras du cou sans manches ou des polos colorés à la limite du sportswear. Et explose dans ces larges bermudas portés finement ceinturés comme nouvel étendard d’une élégance androgyne.

Mais Rodolfo Paglialunga ne cède pas à la facilité et choisit de féminiser sa silhouette en proposant quelques variations autour de la chemise qui s’affirme froncée à la taille ou s’ouvrant dans le dos. 

L’association de couleurs vibrantes contrastées plutôt sombres apporte une touche de sophistication à une silhouette aux lignes épurées. 

Et lorsque lassé d’hésiter entre une féminité assumée et une androgynie proclamée, le designer se décide à oser la jupe, c’est pour mieux élargir le champ des possibilités et découvrir le haut de la cuisse. Affirmant une certaine propension à la superposition, la jupe portefeuille ceinturée à la taille laisse apparaître une doublure, recouvrant robes chemises en popeline et fond de jupes.

De nombreux petits tops en maille fine portés sous forme de débardeur ou de polo complètent le discours d’où ressort la touche stylistique de la collection : des guêtres en cuir enfilées dans des sandales à talons fuselés.

Et quelques minutes avant le premier défilé de Rodolfo Paglialunga pour Jil Sander, l’émotion est à son comble en coulisses, où l’impatience se mêle à une certaine grâce. Retour en images.

Crédit photos : coulisses : Imaxtree

Marie-Odile Radom

 

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