The Unknown Project of Cédric Jouvin
Ils s’appellent Elsa, Parimal, Victoria ou Solène. Vous ne les connaissez pas et pourtant ces personnes font partie des 500 illustres inconnus immortalisés par le Unknown Project. A la base de ce projet hors-normes, Cédric Jouvin, un jeune artiste passionné de cinéma et photographe amoureux de photographie instantanée.
Depuis plusieurs mois, il arpente les salles de concerts parisiennes, les soirées, les vernissages et autres endroits tendance pour y rencontrer ses « Unknowns », des inconnus au look original ou avec une personnalité marquante dont il souhaite conserver une trace.
Toujours armé de son Fujifilm Instax, il les photographie et inscrit leur nom au marqueur rose sur le cadre, histoire d’offrir une part d’éternité à cette rencontre fortuite. Les clichés s’accumulant, l’idée du Unknown Project germa rapidement, comme une évidence.
Comme un pied de nez à l’éphémèrité de ces rencontres, Unknown Project est bien plus qu’une galerie d’happy fews branchés. Avec ce grain et ce rendu si propre à la photographie instantanée, il célèbre ces rencontres, scellant sur papier le souvenir d’un échange souligné d’un prénom.
A mille lieues d’un carnet de mondanités parisiennes, Unknown Project détonne de par son format le rapprochant d’un carnet de notes exposé à notre regard. Sans fioritures, Cédric Jouvin nous livre un regard singulier pris sur le vif, souvent pertinent et toujours curieux sur des personnalités qui sortent du lot. L’autre est ainsi au centre du projet. Peut importe le cadre, seul l’humain compte.
Véritable collection de personnalités, Unknown Project révèle dans des clichés bruts à l’esthétique rétro bien plus que de simples visages. Il ne s’attarde pas sur le moment mais préfère capturer la rencontre avec l’autre, cet instant où l’inconnu accepte de révéler l’une de ses facettes dans un portrait atypique.
En faisant des soirées parisiennes son terrain d’études, Cédric Jouvin offre à ces rencontres éphémères le cadre idéal pour la postérité, celui de la photographie instantanée. A la manière d’un Bill Cunningham moderne, il capture des visages anonymes en révélant leur singularité à la manière d’un anthropologue urbain amateur de styles.
A l’heure du numérique où tout se fait éphémère et tout se consomme, il redonne vie à un art trop vite oublié mais jamais disparu, celui de la photographie témoin d’un monde moderne.
Crédit photo : with the courtesy of Unknown Project
Marie-Odile Radom
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