André Saraiva pour les Galeries Lafayette Hommes
Depuis l’adolescence, il impose sa signature sur les murs des villes et les façades des immeubles du monde entier à l’aide de sa bombe de peinture, allant même jusqu’à faire voyager un certain Monsieur A, avatar au faciès mutin qui promène ses savates, un chapeau haut-de-forme vissé sur la tête, sur les murs des quatre coins du monde.
Touche-à-tout aux multiples talents, André Saraiva commença sa carrière libre et impertinent, taguant les rues de son célèbre clin d’œil avant d’être exposé en artiste respecté à Paris, Los Angeles ou encore Tokyo. Puis cet hyperactif se diversifia pour devenir le roi des nuits parisiennes offrant le Baron, le Montana ou le restaurant la Fidélité aux noctambules assoiffés de lieux hype.
Devenu le directeur de création du magazine L’Officiel Hommes, l’artiste-graffeur n’oublie pas pour autant son alter-ego, offrant son image à notre regard mais libre d’aller où sa bombe de peinture le porterait.
C’est désormais son portrait, nouvelle image du Lafayette Homme, qui orne depuis le 21 février 2014, la façade du grand magasin du Boulevard Haussmann. Après Pedro Almodóvar, Frédéric Beigbeider ou encore Antoine de Caunes, Jean-Paul Goude continue sa saga publicitaire en faisant appel à André Saraiva.
Le 24 septembre dernier, les Galeries Lafayette avaient déjà invité André à descendre en rappel leur façade du boulevard Haussmann en ouverture de la Fashion Week parisienne, pour graffer en live de plusieurs Monsieur A l’affiche Mode in Love de Jean-Paul Goude, accompagné du groupe électro-pop britannique Citizens !
L’histoire se poursuit aujourd’hui avec une nouvelle collaboration entre les deux artistes. Et c’est maintenant au tour d’André Saraiva de se livrer à l’interprétation du photographe. Ainsi, il nous apparaît de profil, torse nu, en pleine séance de graffiti sur une toile qu’on imagine aussi blanche que les murs qu’il a l’habitude de recouvrir.
Jean-Paul Goude a eu envie de photographier André à la façon de Norman Rockwell, comme il l’avait déjà fait pour Esquire en 1974 pour un article consacré à l’art du Graffiti.
Peintre des temps modernes et fervent défenseur de l’art de rue, André est libre de créer son oeuvre, appliqué, une palette de couleurs dans la main gauche tandis que sa célèbre bombe de peinture signe son passage sur la toile, faisant de l’art de rue l’art du XXIè siècle.
Marie-Odile Radom
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