Maxime Simoens Printemps – Été 2014
« C’est le sac inspiré par la Parisienne qui est ma source d’inspiration au quotidien » Maxime Simoens
Maxime Simoens n’aurait pas pu choisir meilleur endroit en ce dimanche d’octobre pour la présentation de sa collection Printemps-Été 2014. La douce lumière se diffusant à travers la verrière de l’Orangerie du Parc André Citroën sublimait sa vision d’une femme jeune forcément parisienne et sublimement moderne.
Pour son second défilé dans le calendrier officiel, le jeune créateur s’affirme et nous propose un voyage dans le futur, celui d’une jeune femme amoureuse de la Ville Lumière qui pour mieux en supporter les rudesses redéfinit les contours d’une silhouette souvent copiée mais jamais égalée, celle de la Parisienne, symbole de l’élégance ultime dans le monde entier.
Mais ici, point de classicisme, si ce n’est dans la vision d’une certaine élégance. Maxime Simoens aime Paris et choisit de lui rendre hommage dans une collection aux nombreuses pièces désirables.
Ainsi, le jeune créateur esquisse les contours d’une Parisienne d’un genre nouveau, plus jeune et plus contemporaine mais toujours dotée d’un sens du style affûté, mâtiné d’une élégance intemporelle.
Devenue une amazone urbaine dans une capitale vide étonnamment silencieuse, la femme Maxime Simoens arpente le pavé parisien juchée sur ses escarpins-spartiates et module sa silhouette ultra-graphique au gré de ses déambulations.
L’ongle parfait, la visière vissée sur la tête, cette nouvelle guerrière du style présente ses arguments. Ceintures et bracelets-manchette, comme autant d’armes de protection massives, enserrent les corps quand le zip – omniprésent – gansé de cuir ou de latex affirme une architecture nouvelle sur laquelle pivote en filigrane le code-barres logo-ADN de la maison.
La femme Maxime Simoens se cache et se dévoile au gré de ses envies, jouant sur les transparences, le contraste de matières et les ouvertures. D’un geste, la silhouette se prête à chacune de ses envies. Un pantalon cigarette construit par étage devient short, la robe se raccourcit tant et si bien qu’elle se fait mini-jupe.
La perfection du corps s’expose au travers de découpes au scalpel, dévoilant la peau en toute sensualité. Ainsi une épaule surgit d’une robe là où une manche détachée laisse apparaître la peau. Quant au décolleté, il se fait ultra-profond plongeant en V, comme un dernier rempart avant de rendre les armes.
Les codes de la maison sont bien là et le code-barres, logo-ADN de la maison, transparaît dans chaque silhouette, apparaissant ici dans le contraste du noir et du blanc associés, dans l’enchevêtrement de motifs graphiques ou dans l’association de pièces fluides avec des jupes ou des pantalons plus rigides.
Les couleurs neutres forment un néo-camouflage pour mieux laisser s’exprimer la perfection de la coupe, magnifiée par des jeux de lumière de broderies.
Et dans cet univers ultra-graphique, l’arrivée de franges et de turquoise apporte un peu de mouvement et réchauffe l’atmosphère, faisant ainsi l’espace d’un instant oublier le futur pour mieux se repositionner dans le présent.
Le perfecto trouve ses lettres de noblesse en blanc pour affronter une bise d’été et devient un violent objet de désir. La fluidité transparente d’une mousseline de soie noire s’allie au mat plus texturé d’un crêpe blanc pour mieux se fondre dans l’architecture de la ville. La moire d’un satin fait écho au velouté sourd du cuir et au sablé minéral d’un beige aurore.
Pour cette nouvelle saison, Maxime Simoens signe son premier sac au fermoir en forme de code-barres, sobrement baptisé « FL », Pensé comme une enveloppe porteuse de message, ce sac ceinturé à la taille d’un zip gansé de cuir est un hommage à la Dame de Fer emblématique de Paris.
Comme un écho de la collection, ce sac pensé pour toutes les circonstances et multipliant les portés, cache derrière une élégante simplicité un véritable luxe de détails pour devenir le prochain objet de désir de la saison.
Pour le Printemps-Été 2014, Maxime Simoens nous offre l’agréable vision d’une féminité assumée où l’élégance de la Parisienne se conjugue au présent, dans une collection moderne et graphique mâtinée d’un brin de sportswear. On applaudit.
Crédit photo : Image à la une : Maryophoto pour Maryo’s Bazaar
Marie-Odile Radom
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