Naomi Campbell, belle et rebelle pour The Edit
Pionnier du e-commerce de luxe, le site de vente en ligne de marques de luxe Net-a-porter.com, est une référence en matière de mode proposant une offre ultra-pointue et cosmopolite. Lancé en 1998, Net-a-porter.com a été le premier site à présenter les vêtements dans de véritables séries mode.
C’est donc tout naturellement que le site lance en février 2013 The Edit, son propre magazine de mode en ligne disponible en plusieurs langues. Nouvelle dimension dans son contenu éditorial, cet hebdomadaire digital s’adresse à une femme élégante avec un style et une histoire remarquables.
Cette semaine, The Edit met à l’honneur le nouvel esprit rebelle de la mode, avec le grand retour cette saison du punk sur les podiums dans une interprétation moderne terriblement féminine et sa célébration dans l’exposition Chaos to Couture, qui a eu lieu cet été au Metropolitan Museum of Art de New-York.
Et pour incarner cet esprit rebelle et chic, le magazine a choisi Naomi Campbell, belle et rebelle. Après plus de vingt-cinq années de carrière, la panthère noire n’a rien perdu de sa superbe et prête sa silhouette parfaite aux must-have punk du moment signés, entre autres, Versace, Saint-Laurent by Hedi Slimane, Gucci et Altuzarra sous l’objectif de Nico.
Coiffée d’un carré court, juchée sur des escarpins vertigineux mettant en valeur ses longues jambes fuselées et habillée d’une robe en cuir Michael Kors, d’une ceinture Alexander McQueen et d’un perfecto Saint Laurent, elle est la parfaite incarnation de l’esprit chic et rebelle qui a inspiré ce numéro.
Dans une interview exclusive, la cover-girl de la semaine parle de ses astuces pour conserver un corps athlétique et de son nouveau rôle dans la version britannique de l’émission The Face qu’elle co-produit. Le top-model revient longuement sur ce nouveau chapitre dans sa carrière exceptionnelle.
Repérée en 1985 alors qu’elle faisait du lèche-vitrines à Covent Garden, elle endosse aujourd’hui le rôle de mentor pour aspirants mannequins dans l’émission The Face, qui nous amène dans les coulisses de la vie de mannequins.
Enthousiaste à l’idée de revenir dans sa ville natale, celle qui a fait sensation en clôturant le défilé de Diane Von Furstenberg se confie sur ce nouveau défi : « Nous tournons l’émission dans mon pays natal, j’ai donc envie que cela dépasse les attentes. Londres a toujours abrité les plus grands talents, et c’est chez soi qu’on est le plus jugé. »
Revenant sur sa carrière et sa volonté de s’investir dans une industrie qui lui a tout donné, elle ajoute « Je veux que les gens comprennent ce qu’est le mannequinat et à quel point on travaille dur (…) J’aime être mentor bien plus que de devoir juger quelqu’un. C’est gratifiant de voir ces filles se transformer, cela me donne l’impression de faire quelque chose de bien.«
Aucune autre qu’elle n’est plus à même d’offrir de précieux conseils aux aspirants mannequins. Le top-model de 43 ans a ainsi posé pour les plus grands photographes du monde, de Steven Meisel à Mario Testino en passant par Richard Avedon, a défilé pour Yves Saint Laurent et a construit de profondes amitiés à l’image de celle qui la lie à Azzedine Alaïa : « Tous ceux avec qui j’ai travaillé m’ont enseigné quelque chose de par leur style et leur vision ».
Naomi Campbell rend également hommage aux personnes qui l’ont inspirée, à commencer par sa mère qui l’a élevée seule et lui a donné de précieux conseils, et Nelson Mandela qu’elle a rencontrée en 1994 : « Il n’y aura jamais de second Nelson Mandela. Quand vous le rencontrez, il dégage une aura ultra-positive. C’est incroyable. »
Naomi aborde son grand retour sur les podiums et son combat pour une plus grande égalité raciale dans le milieu de la mode. Consciente des énormes changements qui ont eu lieu dans le milieu du mannequinat, elle met l’accent sur ce qui fait un mannequin aujourd’hui : « Maintenant, il faut avoir une personnalité ; il ne s’agit plus simplement d’avoir un joli minois. Le mannequin qui remportera The Face travaillera pour une grande marque. Elle devra être capable d’aller dans les magasins et de parler du produit. »
Engagée, Naomi s’est faite porte-parole de son « combat » contre la sous-représentation des mannequins noires sur la couverture des magazines de mode. « Je pense que le racisme est toujours présent. Joan Smalls, Jourdan Dunn [qui ont toutes deux fait la couverture de The Edit] et moi parlons souvent ensemble, et je suis horrifiée des histoires qu’elles me racontent. »
Après plus d’un quart de siècle d’une carrière éblouissante, celle qu’on surnomme la panthère noire, au talent incomparable et au caractère bien trempé, nous prouve qu’il faut encore compter sur elle. Elle porte un regard juste sur une carrière hors du commun et milite pour un milieu plus représentatif de notre société, consciente de ces changements.
La timide Naomi Campbell au regard naïf, qui du haut de dix-sept ans participait à son premier grand défilé, a bien disparu. A la place, une femme belle et rebelle qui sait ce qu’elle veut et l’affirme bien fort.
Crédit photos : with the courtesy of net-a-porter.com
Marie-Odile Radom
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