Écris-moi des mots d’amour, l’exposition photo de la boutique Montblanc
« Ecrire est un acte d’amour. S’il ne l’est pas il n’est qu’écriture… » Jean Cocteau
Écrin des plus beaux instruments d’écriture, de magnifiques garde-temps et des plus belles parures de joaillerie, la boutique Montblanc de la Rue de la Paix se révèle être un fabuleux lieu d’expression de la créativité sous toutes ses formes. La marque à l’étoile blanche donne ainsi rendez-vous à la création contemporaine en exposant régulièrement les talents d’aujourd’hui.
Après avoir exposé les Mille-Feuilles de Gérard Pestmal, la boutique propose jusqu’au 30 août les magnifiques clichés en noir et blanc du photographe Ian Abela, dans le cadre de l’exposition Ecris-moi des mots d’amour à l’initiative de la créatrice Alejandra di Andia, la plus chilienne des parisiennes.
Il y a quelques années, la styliste a été victime de violences conjugales aggravées et n’a pu s’en sortir qu’avec le soutien inconditionnel de sa famille, de ses amis proches, de la police et des médecins, qui ont formé un bouclier autour d’elle et lui ont appris à revivre pas à pas.
Bouleversée par cet élan d’humanité et d’amour, elle a souhaité venir en aide à son tour aux femmes voulant échapper à la spirale de la violence avant qu’il ne soit trop tard en leur proposant à son tour quelques mots d’amour.
Quatorze personnalités féminines internationales, provenant d’univers très différents (artistique, sportif, littéraire, humanitaire, …) ont choisi un homme important dans leur vie, un ami, leur mari, un frère ou leur fils… qui leur a dédié un message d’amour ou d’affection en l’écrivant sur leur peau.
Dans une ambiance tamisée, la lumière caressante dévoile le message d’amour qu’un homme a délicatement posé sur sa peau, tel un tatouage. Ces moments de complicité, ces portraits de femmes, pendant et après l’écriture d’amour sur leur peau, ont été capturés par l’objectif du photographe Ian Abela pour former un tableau hommage aux femmes victimes de violence.
Le photographe a été immédiatement séduit par le projet. Ayant évolué dans un milieu exclusivement féminin durant sa carrière professionnelle, le photographe a été sensibilité aux difficultés et à la souffrance que les femmes peuvent rencontrer au quotidien.
Particulièrement révolté par la brutalité qu’elles peuvent subir de leur conjoint sous couvert de l’amour, Ian Jabela considère qu’il faut mieux utiliser la beauté du corps féminin pour exprimer l’amour plutôt que la haine.
Ces quelques mots d’amour écris à même la peau, déclarations lancées sur le plus beau des supports, sont un merveilleux hommage aux femmes, à toutes les femmes qui jalonnent le parcours des hommes.
Ces mots peuvent être un touchant hommage d’un fils pour sa mère, comme ceux laissés par le fils de Gwendoline Hamon qui, du haut de son jeune âge, exprime avec la plus grande sincérité – et une petite faute d’orthographe – le plus beau des amours.
Passionnés sont les mots souvenirs d’un instant d’amour, laissés par Paul Belmondo sur le dos de Luana, son épouse.
Les mots peuvent également être complices et fraternels comme ceux écrits sur la nuque de Joséphine de la Baume.
Le mardi 04 juin avait lieu le vernissage de l’exposition dans la boutique de la rue de la Paix auquel participaient bien évidemment Alejandra di Andia et Ian Abela. Franck Provost, partenaire de la démarche, la créatrice Chantal Thomass, l’épouse de Sidney Toledano, Katia Toledano, Delphine de Turckheim entre autres sont venus saluer ce projet qui fait la part belle aux personnalités féminines fortes.
Tous les photos sont en vente, afin de soutenir l’action de refuges d’accueil et d’aide aux femmes victimes de violences menée par l’Association Nationale pour la Reconnaissance des Victimes créée par Marie-Ange Le Boulaire. Merveilleux portraits de femmes, elles nous prouvent à leur manière qu’écrire est un acte d’amour….
Crédit photos :
Vernissage © Julio Piatti
Exposition ©Ian Abela
Marie-Odile Radom
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