L’Eau Mohéli de Diptyque

Connaissez-vous Mohéli ? Ces trois syllabes ne vous disent probablement rien et pourtant elles sont comme une invitation au voyage. Un voyage dans la plus petite des îles de l’Archipel des Comores.

A Mohéli, le temps et la lumière donnent à l’île des allures de bout du monde, un parfum d’exotisme et d’abandon avec ses eaux turquoise et sa végétation luxuriante où s’épanouissent les fleurs les plus rares diffusant des effluves envoûtantes.

C’est au cœur de cet éden tropical que pousse la plus suave des fleurs jaunes exotiques, la fleur des fleurs devenue symbole de ces îles sous le vent : l’ylang-ylang. Cette fleur jaune aux pétales en forme d’étoile échevelée porte en elle un imaginaire puissant fait de périples au long cours sur les mers du Sud.

Son parfum doux et sensuel aux notes rondes et féminines a contribué, par petites touches, aux grands classiques de la parfumerie apportant ici du volume ou de la gaieté aux plus beaux bouquets sans pourtant être joué en mode majeur.

L’imaginaire de cette fleur insulaire ne pouvait manquer de susciter la curiosité de la Maison Diptyque. Réputée pour ses effluves invitant au voyage, la Maison possède le goût des essences qui recèlent un parfum d’ailleurs.

Gourmande,  elle commença donc par nous offrir ses Hespéridés, des eaux de toilette fruitées sublimant les agrumes parmi lesquelles l’Eau de Tarocco a a su gagner nos faveurs, telle une salade d’oranges fraîches un soir d’été ou un peu de Méditerranée en hiver.

L’année dernière, elle se fit romantique via une collection de soliflores – Les Florales – avec l’Eau rose, cet exercice de style qui célébrait la fleur comme une infusion de pétales ! C’est dans cet esprit que la Maison Diptyque convia Olivier Pescheux à s’emparer de l’ylang-ylang pour lui redonner ses lettres de noblesse et mieux nous envoûter dans un voyage totalement inédit.

Le parfumeur choisit de la raconter au plus près et d’explorer ses multiples facettes, de sa tête verte franche mais accueillante à son coeur épicé cachant un fond lourd et chaud comme chauffé au soleil.

De nouveau, nous avons été invités à découvrir cette nouvelle eau là-bas au 34, berceau de cette maison d’exception donc chaque meuble, chaque effluve semble être une invitation au voyage.  Et le résultat est là, parfait comme à l’accoutumée.

De simple figurante, l’ylang-ylang devient soudain personnage principal. Elle n’est plus la doublure mal-aimée du jasmin, elle est l’héroïne d’une partition uniquement jouée pour elle, vive et chaleureuse.

Dès la première pression, l’entreprise de séduction fonctionne. Le soliflore se dévoile enchâssé dans son feuillage, au milieu d’une végétation abondante et des autres arbres aux branches fleuries d’une île de la Lune. 

Le parfumeur a choisi des notes vertes un peu croquantes entre la feuille de violette et de cassis pour la sublimer. Des notes d’épices fraîches comme la baie rose, et des accords boisés et balsamiques complètent ce délicieux portrait pour en faire la plus entêtante des compositions.

Plus qu’un parfum à base d’ylang-ylang, Olivier Pescheux a réussi à tirer la quintessence de la fleur pour que quotidiennement elle nous transporte dans son archipel tel un souvenir olfactif d’un paradis du bout du monde. Tout naturellement, cette eau porte le nom de Mohéli, pour que ce voyage est un nom.

Et parce qu’il est difficile de créer un parfum sans s’assurer de la pérennité et de la qualité de ses composants, la Maison Diptyque participe au développement des pépinières pour éviter que la fleur du bout du monde ne se fane définitivement, en s’associant au projet de développement durable de Givaudan mené depuis plusieurs années sur l’île de Mohéli.

Chaque semaine, les femmes cueillent délicatement sur l’arbre les fleurs jaunes le matin dès l’aube, sous peine de perdre leur odeur, avant de les empiler dans leur panier tressé, pour qu’elles soient pesées.

Elles devront être distillées dans les deux heures suivant sa récolte.

Diptyque fournit le bois de chauffe nécessaire au processus de distillation mené localement préservant ainsi son environnement naturel en évitant la déforestation.

Taillée et polie comme un joyau, l’ylang-ylang peut ensuite quitter son île et rejoindre la palette des parfumeurs pour nous inviter au voyage….

Eau Moheli, en vente à partir de mai 2013 au prix de 72€ le flacon de 100ml et 35€ le roll-on de 20ml.

Marie-Odile Radom

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