Dior Haute-Couture Printemps Eté 2012
« L’élégance doit être un équilibre de simplicité, d’attention, de naturel et de distinction. » Christian Dior
C’est à un véritable retour aux sources auquel nous avons eu droit pour le défilé Haute-Couture de la Maison Dior. Abandonnant le cadre majestueux du Musée Rodin, la Maison Dior a préféré renoué avec l’esprit de la Haute-Couture d’antan en choisissant de nous présenter sa nouvelle collection, aux forts accents rétro, dans l’intimité des salons feutrés de l’Avenue Montaigne.
Pour le Printemps – Été 2012, silhouettes new look à la taille marquée, jupes plissées et jeux de transparence nous sont proposés par par Bill Gaytten. Revisitant les codes identitaires de la marque, l’ancien bras-droit de John Galliano, fait ainsi perdurer l’héritage d’une maison qu’il côtoie depuis 16 ans.
Puisant dans les archives maison, il nous offre des volumes maîtrisés d’inspiration rétro qu’il associe à un jeu de matières dévoilant à travers de subtiles transparences une féminité à fleur de peau.
S’il fallait définir cette collection en un mot, ce serait alors légèreté tant les mannequins semblent avancer sur un nuage dans des pièces de toute beauté. Mousseline, organza, tulle sont les secrets de silhouettes à la coupe parfaite rappelant avec grâce les héroïnes hitchcockiennes.
La femme Dior Haute-Couture se fait tour à tour fragile, sensuelle mais toujours élégante dans des tenues aussi délicates que luxueuses, comme à l’image de ce manteau en soie blanche transparente magnifiquement porté par Karlie Kloss. Les décolletés se croisent ou dévoilent une épaule lorsqu’ils ne se font pas plus classiques en robe bustier.
Le savoir-faire des ateliers Dior se matérialise dans des robes aux jupes volumineuses, souvent plissées, où se succèdent jupons et broderies délicates. Fleurs, poèmes et paillettes ponctuent le bas de manteaux ou de robes.
Les modèles sont ceinturés à la taille, les jupes se font corolle en s’évasant tout en volumes. De longs gants en cuir viennent ponctuer certaines silhouettes. La veste Bar, emblématique de la Maison Dior, prend son envol en crocodile noir.
La transparence est omniprésente mais reste suggestive dévoilant toute en discrétion le corps de la femme. Les superpositions sont légion. Ainsi une mousseline blanche surplombant du noir prend des reflets changeants selon la lumière. Chaque robe semble évoluer différemment au gré des pas délicats de la femme Dior.
Un instant, la femme Dior se fait graphique privilégiant les imprimés structurants. Le pied-de-poule fait son grand retour en version surdimensionné. Graphique, il habille un haut aux épaules arrondies et se réinvente en rouge sur une jupe crayon. Le tartan pare de lignes noires et blanches harmonieuses des robes flattant la silhouette.
Le soir, la femme Dior revêt de somptueuses robes de bal dans lesquelles elle devient une princesse des temps modernes. Nœuds et volants deviennent alors ses armes tandis que le tulle, la soie et la mousseline lui confèrent une divine douceur. Évanescente en sequins et plumes, elle devient triomphante dans une sculpturale robe rouge.
http://youtu.be/ib_Vt5LH7Ds
A l’image de la dernière robe du défilé, cette collection Haute-Couture Printemps Eté 2012 est une véritable réussite nous replongeant de la plus belle des manières dans l’ADN de l’une des plus grandes maisons de couture. L’espace d’un défilé, l’essence même de la femme Dior était là sous nos yeux sortant de l’imagination fertile d’un Bill Gaytten qui rendait ainsi le plus fabuleux des hommages à un couturier d’exception : M. Christian Dior. Et nous, on applaudit.
Marie-Odile Radom
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