Le Trophée Duval-Leroy du Meilleur Jeune Sommelier de France

Ce lundi 25 Novembre 2013, Maxime Brunet ne savait pas encore qu’il allait devenir le Meilleur Jeune Sommelier de France. Le jeune sommelier de 25 ans, qui officie à l’Hostellerie du Chapeau Rouge à Dijon, a brillamment remporté à Vertus la finale du troisième Trophée Duval-Leroy du Meilleur Jeune Sommelier de France devant un parterre de prestigieux sommeliers.

C’est en 2009 que la Maison Duval-Leroy a lancé le Trophée du Meilleur Jeune Sommelier de France, organisé tous les deux ans en collaboration avec l’Union De la Sommellerie Française (UDSF), les associations régionales et le corps enseignant.

Véritable tremplin pour les sommeliers de moins de 26 ans qui peuvent ainsi exprimer leurs talents face à leurs pairs, ce trophée met en valeur les liens indissociables entre le travail de la vigne, la création des vins et le plaisir de les connaître, de les partager grâce aux mots et aux techniques du savoir-faire de la sommellerie.

Pour cette troisième édition, la Maison Duval-Leroy et l’UDSF ont recherché les meilleurs espoirs de la sommellerie à travers toute la France grâce à des présélections régionales débutées au mois d’avril qui ont permis de révéler les dix meilleurs candidats sur l’ensemble des 82 participants.

A l’issue d’une série d’épreuves pratiques, écrites et orales effectuées à huis clos, le jury a désigné le 24 novembre dernier quatre finalistes : Maxime Brunet (Restaurant William Frachot, Hostellerie du Chapeau Rouge à Dijon), Edmond Gasser (Restaurant Königshof à Munich), Mikael Grou (George V à Paris) et Nicolas Menez (Taillevent à Paris).

Les jeunes sommeliers se sont affrontés le lendemain en public devant un jury regroupant les 14 Meilleurs Ouvriers de France Sommeliers et 5 des Meilleurs Sommeliers du Monde (Serge Dubs, Philippe Faure-Brac, Olivier Poussier, Gérard Basset et Paolo Basso).

Les quatre finalistes ont pu ainsi démontrer l’étendue de leur talent lors d’ultimes ateliers d’abord techniques sous la forme d’une analyse sensorielle commentée d’un vin de Pauillac et de l’identification de sept liqueurs à base de plantes.

Malgré une certaine fébrilité qui rendait les voix parfois un peu métalliques, la concentration était bien au rendez-vous pour chaque candidat. La qualité de l’analyse lors des dégustations laissait transparaître un véritable amour du produit au-delà de réelles qualités techniques.

Puis vinrent les épreuves pratiques à travers lesquelles nos finalistes ont du effectuer le service d’une bouteille de Femme de Champagne rosé à huit convives avec un bref passage en anglais, puis proposer des accords adaptés mets et vins en prenant en compte l’allergie à l’alcool d’un des convives.

Certains candidats sortaient du lot en associant toujours le client dans leurs propositions et en utilisant un champ lexical adéquat où les notions de plaisir et de chaleur ressortaient. Enfin, nos quatre finalistes ont chacun répondu à trois questions subsidiaires sur la sommellerie posées par Michel Hermet.

Le grand gagnant du Trophée a été annoncé lors du déjeuner de remise du prix au domaine Duval-Leroy. Maxime Brunet a ainsi reçu son titre et le Trophée des mains de Carol Duval-Leroy, Présidente de la Maison Duval-Leroy et de Michel Hermet.

Après la remise du trophée, le grand repas de gala s’est déroulé, orchestré par la Maison Lenôtre et imaginé par Guy Krenzer, Chef exécutif et Directeur de la Création de la Maison, Meilleur Ouvrier de France, en collaboration avec Olivier Poussier, Chef Sommelier Lenôtre, Meilleur Sommelier du Monde 2000.

Dans ce cadre prestigieux, nous avons pu ainsi découvrir des accords mets-vin gastronomique de premier ordre et déguster les cuvées exceptionnelles de la Maison Duval-Leroy. Chaque champagne dégusté était d’une élégance rare, sublimé par des mets d’exception.

Ainsi la Cuvée M.O.F. Duval-Leroy formait un accord parfait avec la saveur iodée du tourteau au curry rare adoucie par une couche meringuée salée saupoudrée de citron vert assez surprenante pour une parfaite mise en bouche. Le chips de taro recouvrant le tout apportait une note croquante à l’ensemble.

Le Champagne Brut Nature Blanc de Blancs 2002 laissait s’exprimer le feuilletage impeccable du pâté façon pantin au caractère de saison.

La puissance du millésime 2006 du Champagne Femme de Champagne Rosé de Saignée exaltait les parfums boisés de la timbale des sous-bois qui accompagnait la canette des Dombes au Maury dont le clinquant était adouci par la chair fondante de la canette.

Le Brillat Savarin et le mascarpone truffé s’affirmaient avec un magnum Femme de champagne Millésime 1996 Grand Cru à l’harmonie parfaite, très rond en bouche.

Puis vint l’explosion finale, la poire mise en valeur sur son arbre exaltée par la finesse de la Cuvée Douceur de Champagne. La mandarine, succulente et fondante dont la force atténuée par le sorbet poire, explosait en bouche. Le gâteau à l’ancienne à la poire avait un goût d’enfance et la poire à la pâte d’amande était simplement parfaite.

Consécration d’années de travail à développer les talents de sommelier, le Trophée Duval-Leroy du Meilleur Jeune Sommelier de France est, pour le lauréat, la porte ouverte à une grande carrière mais aussi l’occasion de démontrer qu’être sommelier, c’est aussi être à l’écoute de l’autre et donner le goût de la découverte et du produit. Vivement 2015 !

Marie-Odile Radom

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