Dans les coulisses de la création : Reflections par Van Cleef & Arpels
Et parce les découvertes se doivent d’être totales, nous vous emmenons dans le secret des ateliers Van Cleef & Arpels assister à la féerique naissance de ces pièces de haute joaillerie inspirées du ballet Reflections imaginé par Benjamin Millepied, du croquis initial à la réalisation finale.
Le collier Zip est sans aucun doute l’une des pièces les plus audacieuses de la maison Van Cleef & Arpels. Créé en 1951, ce bijou d’exception se porte ouvert en collier quand d’une simple fermeture, il se fait bracelet.
L’histoire de sa création remonte pourtant à la fin des années 1930, lorsque la Duchesse de Windsor, grande cliente de la Maison, suggère à Renée Puissant, fille du couple fondateur et Directrice Artistique, ce bijou inspiré de la fermeture à glissière.
La première étape est la sélection des diamants. Le département de gemmologie de Van Cleef & Arpels sélectionne chaque pierre selon les critères de qualité les plus stricts : D et E pour la couleur et IF et VVS pour la pureté.
Les pierres sont ensuite agencées de façon à créer cette ballerine en 3D.
Cette fameuse fermeture à glissière, véritable prouesse technique nécessite la plus grande précision.
Une fois sertie de diamants, la fermeture éclair est ensuite ajustée pour que cet oeuvre d’art devienne le plus beau des colliers.
Pour célébrer cette collaboration, Van Cleef & Arpels a imaginé trois broches uniques dans la grande tradition des ballerines chères à la maison. En or blanc et en diamants, ces danseuses se distinguent par leurs lignes gracieuses et aériennes. Véritables petites sculptures miniatures, ces pièces sont conçues dès l’origine comme des figures féminines en trois dimensions.
La première ballerine fascine par son mouvement si pur et gracieux figé pour l’éternité. Comme pour toutes les ballerines de la Maison, le visage est représenté par un diamant taille rose. Un modèle en cire verte est d’abord effectué sur lequel l’artisan va pouvoir identifier la position de chaque diamant constituant le tutu et le bustier.
Il ne reste plus qu’à comparer le croquis et le modèle en cire et à procéder au façonnage de la structure en or blanc qui va accueillir les diamants.
L’assemblage des différentes parties de la structure en or blanc, véritable colonne vertébrale du bijou, nécessite une précision d’orfèvre.
Puis vient le moment d’ajuster les pierres sur la structure en or blanc de la création, véritable âme de la pièce.
La création est ensuite délicatement polie trois fois jusqu’à ce que chaque facette du bijou – visible ou invisible – brille d’un lustre sans pareil.
La seconde ballerine se distingue par la légèreté de sa robe au délicat motif en nid d’abeille, véritable prouesse technique. L’ensemble de la silhouette est minutieusement modelé : la taille, le buste, les bras qui s’arrondissent, les jambes dont les lignes se devinent grâce aux jeux de transparence d’un tutu ajouré.
Le souci du détail s’exprime jusqu’au dos de la pièce tout aussi travaillé, couronné d’un élégant chignon serti de diamants.
La maison Van Cleef & Arpels est la seule à créer des maquettes en cire en trois dimensions pour ses plus belles pièces de Haute-Joaillerie.
Ici, deux modèles ont été nécessaires, l’un reprenant la silhouette élancée de la ballerine, l’autre soulignant le volume aérien du tutu.
Afin de préparer le sertissage, la structure de pierres est dessinée sur la maquette en cire verte.
Puis l’artisan, tel un artiste, va s’appliquer à créer le tutu de diamants.
La dernière ballerine retranscrit toute la force et la puissance du mouvement dans la danse. L’alternance de diamants ronds et taille baguette renforce le dynamisme de la pièce.
De nouveau, une maquette en cire verte est nécessaire afin que le sertissage soit parfait.
Une fois encore, le souci des détails est là, les bras s’élancent dans le plus pur des mouvements.
Et pour révéler son éclat, trois polissages sont également nécessaires.
En espérant que cette petite visite au sein des ateliers Van Cleef & Arpels au savoir-faire incomparable vous a plu….
Marie-Odile Radom
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