Alexis Mabille Prêt-à-Porter Automne-hiver 2013-2014
S’il fallait définir la femme d’aujourd’hui, un mot ne suffirait pas tant elle se révèle complexe. Forte et indépendante, pleine de sensualité, urbaine, elle va au gré de ses désirs un brin mystérieuse mais révélant une certaine fragilité assumée. A la fois vulnérable et dangereuse, elle avance audacieuse juchée sur ses talons hauts. C’est cette complexité qu’a choisie de mettre en avant Alexis Mabille pour sa collection de prêt-à-porter.
Pour l’Automne-Hiver 2013-2014, le créateur français nous invite à célébrer une féminité décomplexée où la sensualité est de rigueur et les coupes précises.
Prenant comme source d’inspiration le film The Hunger – Les Prédateurs – de Tony Scott avec Catherine Deneuve, David Bowie et Susan Sarandon, la collection met en scène des silhouettes sensuelles mêlant codes féminins et masculins, force et douceur sur fond de rouge et de noir.
Dès les premières silhouettes, l’univers d’Alexis Mabille se met en place. La taille est finement marquée, les coupes sont précises, le détail fait à chaque fois la différence. La féminité est exacerbée révélant une sensualité à fleur de peau, le regard est sublimé, le bijou se fait plastron.
Un grand nœud, symbole emblématique du créateur, signe une collection dominée par le noir où la petite robe noire se redéfinit à l’envi, plus cintrée et glamour que jamais.
Décadente, la femme Alexis Mabille mixe l’extrême féminité et le masculin dans une élégance toute contemporaine. Urbaine, elle s’empare avec ferveur de pièces masculines pour les intégrer au quotidien dans un vestiaire de working-girl, jouant sur l’ambiguïté sans pour autant renoncer à la séduction.
Le cheveu plaqué en arrière, elle avance la bouche rouge et le tient pâle appréciant l’élégance et le confort d’un large pantalon d’homme en crêpe noire ou en laine grise porté sur un pull en tricot ou en maille torsadée laissant deviner une chemise à col bijou.
Les manteaux dessinent des formes géométriques. Ainsi un manteau bicolore de flanelle grise à empiècements camel est une alternative tout aussi séduisante au manteau à manches papillon réversible aux mailles métalliques torsadées.
Lady Mariam, la femme vampire interprétée par Catherine Deneuve, se réincarne soudainement devant nos yeux, forte et élégante, séductrice et pleine d’assurance. Les matières sont lourdes, sourdes, à peine relevées d’une touche de rouge et de bleu et de détails de zips dorés structurant la silhouette.
Les tops sont fendus tels une meurtrière dévoilant un peu de peau. Les jupes dessinent des formes géométriques, les robes bicolores soulignent les courbes.
Les lignes blanches se font graphiques et soulignent sans trop en faire les contours d’une silhouette parfaite.
Le velours s’allège en motifs panthère très intelligemment disséminés, le jersey moule le corps, la maille est laquée et le crêpe est enduit pour jouer avec la lumière.
Et parce que la femme Alexis Mabille sait parfois être également un papillon de nuit, le créateur imagine pour le soir des silhouettes aux reflets mordorés. Les jupes et robes sont fendues et l’or se dépose en couches hypnotiques.
L’hiver prochain, la femme Alexis Mabille nous dévoilera ses différentes facettes. Mystérieuse, fascinante, attirante, c’est parée d’une élégante décontraction qu’elle continue d’avancer et qu’elle ose s’affirmer dans un vestiaire sensuel. Les jupes fendues dévoilent les jambes alors que les pantalons cintrés trouvent un champ d’expression de choix, soulignant les formes et les rondeurs avec raffinement. Mélangeant avec brio la féminité et les codes masculins, elle dévoile ainsi le ravissant mélange de féminité et d’audace qui la caractérise.
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