Christophe Josse Haute-Couture Printemps Eté 2012
S’il ne fallait qu’un mot pour définir le style de Christophe Josse, ce serait délicatesse. Le créateur met toute sa sensibilité d’homme et toute sa poésie dans sa quête de sublimation de la femme. Car le créateur cherche encore et encore la meilleure manière pour rendre la femme parfaite et celle-ci passe par une couture d’exception.
La femme Christophe Josse est tour à tour déesse, séductrice, évanescente, colorée, pétillante et sublime dans des créations qui ne peuvent que nous émouvoir. Inspirée par l’architecture du nouveau musée d’art islamique de Doha au Qatar, la collection Printemps Été 2012 est un équilibre constant entre lignes droites et courbes, volumes structurés et souplesse plus organique.
Véritable hommage au fabuleux travail des ateliers, cette collection Haute-Couture d’une haute technicité frôle la perfection pour une femme moderne appréciant les vêtements raffinés. Christophe Josse nous prouve une nouvelle fois sa maîtrise des tissus, des formes et des volumes dans sa quête d’absolu et d’excellence. Mais loin d’être rigides, ces robes sont légères et flottent presque à chaque passage.
Les silhouettes d’une rare élégance se succèdent délicatement sur le podium ; la taille est fine, les hanches arrondies. Les premiers modèles en crêpe de laine et aux lignes ajourées sont parfaitement maîtrisés. Leurs formes géométriques restent souples à l’image de ces constructions contemporaines lointaines. Rondeur et douceur prédominent dans cette série de robes droites aux lignes très structurées, soulignées parfois de détails étincelants.
Les effets de matières et les jeux de volume ne cessent de nous surprendre. Le gazar peint d’une jupe apportent des zones d’ombres créant des tonalités plus denses sur des plissés cassants en cascade. Les écailles d’une jupe entravée en crocodile souple ont été passées à l’or tandis que sur le bas d’une autre, un effet de granité d’or s’estompe.
Le souci du détail est partout, amenant des surprises qu’on se retient d’applaudir à tout rompre. Ainsi, les ceintures et bretelles se réinventent en verre soufflé amenant délicatesse et poésie. Un col Claudine, toujours en verre soufflé saupoudré de nacre semble flotter à l’encolure.
Les modèles semblent évanescentes en robes bustier en drapés d’organza ou en mousseline plissée. Une robe manteau apparaît entièrement rebrodée de petites lames de rhodoïd noir sur de l’organza effrangé aux bordures. Sur une autre, les rubans d’organza ont été découpés à la main puis plissés à plat et laqués bande par bande.
La palette de coloris oscille entre le gris perle et le rose coquille en passant par l’éclat blond d’un or pâle et le crêpe ivoire conjuguée à un noir profond et un violet sourd. Et pour dynamiser un modèle, le rose indien et le fuchsia injectent un peu d’énergie à cette collection aux teintes douces. Ainsi le rose vif sublime une divine robe longue au décolleté en V très profond.
Et lorsque la mariée arrive, c’est d’un pas solennel qu’elle nous permet d’admirer une création épurée à strates rappelant l’influence architecturale de la collection.
Christophe Josse nous prouve encore une fois qu’il fait partie des créateurs à suivre en nous offrant une collection poétique à l’élégance classique pour laquelle il met à profit une couture d’exception. Aimant les volutes et les volumes, il nous propose chemisiers asymétrique dévoilant la délicatesse d’une épaule qu’il associe à des jupes faussement droites privilégiant les matières un peu exotiques. la mousseline devient aérienne et l’organza n’en finit pas d’explorer les drapés. Tout son talent n’a qu’un seul but : offrir l’écrin le plus parfait à la femme. Votre mission est accomplie, Monsieur Josse.
Crédit photo :
Image à la une : MAXPPP
Photos du défilé : Olivier Claisse @ Zeppelin with the courtesy of Christophe Josse
Marie-Odile Radom
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