Diane Von Furstenberg Spring 2012

“The light appears and everything changes. » Diane von Furstenberg & Yvan Mispelaere

Il n’était guère facile de défiler à New-York en ce jour de commémoration du dixième anniversaire du 11 Septembre. La créatrice américaine Diane Von Furstenberg et son directeur artistique Yvan Mispelaere y sont parvenus de la plus belle manière en nous offrant une belle leçon d’optimisme avec leur collection Printemps Été 2012 Beginnings.

Véritable ode à la renaissance, cette collection présente une femme Diane Von Furstenberg chic et moderne. Telle une nouvelle aube dans une ville à jamais meurtrie, elle apparaît plus lumineuse que jamais et surtout pleine d’espoir.

Diane Von Furstenberg s’est tournée vers « le berceau et le centre du monde » qu’est l’Afrique pour trouver ses inspirations. Mais ici point d’Afrique coloniale ou d’Afrique safari, la créatrice américaine s’est plutôt concentrée sur ce que l’Afrique a de plus moderne en référence au film congolais Viva Riva, tandis qu’Yvan a été inspiré par les imprimés portés par les modèles sénégalais du photographe malien Seydou Keïta.

Débutant par des silhouettes immaculées, Diane Von Furstenberg insuffle avec beaucoup de maîtrise un vent de renouveau à son style, nous montrant des modèles plus épurés. Abandonnant son jersey fétiche, la créatrice new-yorkaise réinvente sa célèbre robe portefeuille en coton blanchi cintrée à la taille avec une  jupe tout en volume.

La femme Diane Von Furstenberg est moderne et laisse planer une aura de mystère en privilégiant les superpositions et la dentelle florale.

La couleur fait une timide apparition dans cet océan de teintes sourdes. S’invitant d’abord par touches subtiles agrémentant ici un col de robe ou flattant là un bas de robe, elle apparait rapidement de manière plus prononcée,  mettant en valeur tops et accessoires jusqu’à prendre le dessus.

Les teintes sourdes font alors place à de fabuleuses harmonies de pastels mariant le taupe, le vert d’eau sachant être turquoise lorsqu’il veut surprendre, le chocolat, le rouge corail, le bleu pâle et le jaune claquant.

Les codes emblématiques de la marque sont bien là. L’imprimé floral explose en couleurs chatoyantes dévoilant de formidables variations. L’orange, le bleu, le violet et le vert prennent alors possession de la collection.

Des silhouettes au style boyish assumé en blazers, bermudas et mocassins alternent avec un style plus jolie madame, renforcé par les chignons très années 60 des mannequins. Les blouses très présentes arborent un profond décolleté.

Les silhouettes fleuries romantiques se transforment en jardin abstrait de fleurs luttant contre la morosité ambiante. Pour le jour, des tissus légers et aériens soufflent un vent de liberté et d’optimisme tandis que le soir, les toilettes se parent de paillettes et scintillent.

Diane Von Furstenberg nous a présenté en ce jour chargé d’émotions une collection qu’elle voulait pleine d’optimisme. Entre silhouettes classiques et silhouettes plus casual, la créatrice nous a présenté un mélange de ce qu’elle sait fait le mieux : un vestiaire pour toutes les occasions allant de tenues confortables et agréables aux tenues parfaites pour un cocktail. Elle y a indéniablement apporté sa patte faite de chic intemporel et de coupes précises et affutées. Mais surtout ses imprimés fleuris et ses choix de couleurs ont parfaitement rempli leur mission : nous insuffler un vent d’optimisme et même nous faire sourire.

Marie-Odile Radom

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